as slow as possible — collectif curatorial en résidence — 2023/2025
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La mesure des possibles

Jeanne Tara

Dans le prolongement de son travail et de ses recherches sur la présence des corps dans l’espace public, Jeanne Tara s’attelle à décortiquer les formes et représentations liées aux arts appliqués dans l’architecture. Profondément ancrée dans une réflexion sur les savoirs et le faire, elle met en oeuvre un questionnement matériel et physique, à la fois sur la durabilité des techniques ainsi que sur l’adaptabilité du travail et des outils à des corps pour lesquels ils n’ont pas été pensés.

La mesure des possibles est la mise en scène d’une société qui ne serait pas uniquement basée sur des principes d’extraction, d’accélération et d’accumulation. Dans l’espace, des enseignes en fer forgé sont les traces de cette civilisation perdue dont la signalétique serait le seul vestige. Des êtres chimériques habitant le lieu semblent eux, faire figure d’emblèmes à cette société imaginée. –

Née en 1994 à Ambilly, Jeanne Tara se forme à la danse classique et contemporaine avant de se tourner vers les arts visuels. Elle étudie à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève entre 2012 et 2015 et poursuit sa formation artistique à l’Ecole de Recherche Graphique de Bruxelles où elle obtient un Master en pratiques de l’art. Son travail a été exposé à Genève à Halle Nord, à l’espace TOPIC, ou encore au Centre d’Art Contemporain; au Jungkunst à Winterthur; aux Halles EAC de Porrentruy, ainsi qu’à la MAC de Pérouges en Rhône-Alpes ou encore à la galerie de l’ERG à Bruxelles. Elle vit et travaille à Genève.

Remerciements chaleureux à Bertille Laguet, Benjamin Demaurex, Camille Teysseire, Lucas Cantori, Antoine Fischer, Nathalie Rapaille, Julie Marmet, Vicente Lesser et Jean Marie Fahy.